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Les articles sont classés dans l'ordre antichronologique, sauf dans ce bloc d'introduction à mon travail.

Ci-dessous, deux articles sur la spécificité de la taille directe.

Pour voir les sculptures dans la rubrique sculptures, cliquez sur la dernière et vous pourrez ainsi naviguer de l'une à l'autre.

Dans cette rubrique, j'ai mis les pas à pas des projets  de sculptures que j'ai réalisés depuis l'ouverture de ce site.

La rubrique Le fil de la vie regroupe mes points de vue sur des choses de la vie qui m'interpellent.

Dans la rubrique pourquoi, j'essaie d'être plus explicative et peut-être plus concise.

 

Mon corps en sait quelque chose

La première fois que j’ai vu écrit « sculpture en taille directe », en même temps que je ressentai la puissance des œuvres je me demandai quel pouvait être le sens de cette expression. Aujourd’hui, mon corps en sait quelque chose.

La taille directe, c’est un matériau comme on dirait « sculpture en bronze » « sculpture en terre ».

Le matériau n’est pas le bois ou la pierre, ceux-ci sont choisis comme vecteur d’un processus.

Au départ, il y a un désir de création. La pensée essaie de traduire ce désir avec des mots, des dessins, des esquisses… Elle tourne autour du projet. A un certain stade de murissement le mental doit se taire pour laisser place à une expérience.

Une sculpture en taille directe nait de la conjonction d’un désir, d’un médium en bois ou en pierre et d’un outil guidé par notre mémoire ancestrale.

Ce quelque chose que mon corps sait, c’est  comme ça que mon mental le traduit : c’est là que demeure peut-être la puissance d’une sculpture en taille directe. 

Quand surgit la vie

Ce qui m’émeut dans les œuvres d’art est ce que je reconnais comme faisant partie de la vie telle que je la ressens même si je ne sais pas formuler ce que je ressens. Justement, je suis aux anges lorsque cela surgit de mon travail. Je recherche ça tout le temps : l’évocation de la force, du désir, de l’être.

La taille procède uniquement par élimination de matière, sans marche arrière possible de même que la vie et son maintien nécessitent d’éliminer toujours de la matière. Menstruations, perte des eaux, délivrance, excrétions diverses, qu’un de ces processus s’enraye et la vie est en danger. L’accumulation étouffe la vie, l’élagage est aussi nécessaire que les vides-greniers.

La science nous apprend aujourd’hui que la mort est programmée dans nos cellules, que l’embryogénèse se fait notamment grâce à la destruction massive de cellules, que l’arrêt des processus de mort cellulaire peut causer une maladie mortelle (lire « la sculpture du vivant » de Jean-Claude Ameisen).

Ainsi, il faut perdre pour vivre, renoncer à l’intégrité pour être.

Plus encore, en retirant de la matière, on augmente le volume, on passe du plan à l’espace, on permet au souffle de circuler, bref, à la vie de pénétrer.

Comme dans la vie, chaque soustraction est le commencement de quelque chose. Il faut s’adapter, faire avec ce qui surgit.